Retour sur | écolo j on fire 2014 sur le thème de la société numérique

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Une édition de plus d’écolo j on fire (on water, pouvait-on dire cette année) se clôture… Les fidèles au rendez-vous estival politico-festif d’écolo j ont pu assister, ces 28 et 29 juin à  l’espace Kegeljan à  Namur, à  une édition autour de la société numérique. Après avoir posé les enjeux et balises de la thématique, 3 ateliers proposaient d’approfondir la protection de la vie privée sur Internet, l’utilisation de ces nouvelles technologies dans les démarche collaboratives ou encore la cyber-militance. Des témoignages et ateliers pratiques clôturaient le volet thématique avant la soirée qui a notamment accueilli le groupe « Seek the Duke ».

Après l’accueil et les présentations, facilitées par quelques animations « brise-glace » ludiques, la séance plénière est entrée dans le cœur des enjeux de la société numérique avec Benoit Hellings, député fédéral et auteur de la proposition de loi sur la licence globale et Maxime Lambrecht (UCL), chercheur en droit et éthique économique à l’UCL. Car il est vrai que notre société numérique, matérialisée par une multitude d’outils, de la tablette à l’ordinateur, en passant par la presse électronique ou les médias sociaux, pose une série de questions politiques.

Le potentiel de ces outils numériques permet de véritables avancées créatives et participatives et permet de sortir des activités de la sphère marchande tout en créant de la communauté. Mais, comme le relève Maxime Lambrecht, il s’agit de rester critique lorsque le secteur du business s’empare de ces outils.

Benoit Hellings relève le potentiel de l’open data, permettant que des données façonnées par les pouvoirs publics puissent être mises à disposition des citoyens. A ne pas confondre avec le big data, opportunité technologique de brasser une masse de données gigantesque… aussi gigantesque que les profits commerciaux créés en interconnectant ces données pour analyser les profils de consommateurs. Ce big data montre aussi ses limites après les révélations de Snowden sur l’espionnage à grande échelle où les données traitées au moyen d’algorithmes permettent d’arriver à des profils de dangerosité. Cette méthode anglo-saxonne n’est pas du tout privilégiée en Europe ni en Belgique où les méthode de l’intelligence préconisent la récolte sélective, le ciblage et le maillage. Pour nos intervenants, il faut rendre obsolète le modèle du cloud et du big data . Les choix politiques doivent assurer que l’on ne multiplie pas le nombre de données et que le nombre des personnes y accédant soit très limité.

Alors technophobe ou fétichiste ? Pas facile de répondre ! La priorité pour nos intervenants est de défendre la liberté d’expression et le respect de la vie privée sur Internet. En Europe, où une fusion des métiers de cablo-distributeur, fournisseur d’accès et télé a été opérée, les propriétaires prennent la liberté de censurer les contenus. De même, la distribution massive de culture et de savoirs rend toute information immédiatement copiable et échangeable sans que l’artiste ou le scientifique créateur de contenu ne reçoive une juste rétribution… La proposition de licence globale tente, par une approche forfaitaire, d’offrir une alternative aux systèmes de traçage du web.

Beau débat, ensuite, où l’on a évoqué en vrac : l’espionnage industriel, la carte Mobib de la STIB, les logiciels libres et le matériel informatique durable.

L’après-midi 3 ateliers thématiques s’ouvraient. Le premier, « Comment utiliser les TIC dans une démarche collaborative ? », a identifié tout une série d’initiatives collaboratives facilitées par les nouvelles technologies et a permis d’en parcourir les enjeux sociaux, politiques et économiques. Le deuxième, « Quelle protection de la vie privée sur internet ? » a permis de prendre la mesure des risques pour notre vie privée engendrés par les nouvelles technologies numériques et des comportements à adopter pour que nos données personnelles soient protégées. Et enfin le troisième « Cyber-militance : vers plus de démocratie grâce aux TIC ? » a permis d’éclairer de nombreux participants sur leur activité militante sur Internet.

Et ce n’est pas fini, des témoignages et ateliers pratiques ont ensuite accueilli des acteurs des domaines des logiciels libres, des outils numériques au service de l’enseignement et de l’entrepreneuriat pour montrer concrètement les utilisations pratiques et les potentiels.

Retour ensuite sur écolo j et son organe participatif, l’assemblée générale, avant les traditionnels apéritif à la Fleur de Franchimont et le barbecue précédant un concert très apprécié de « Seek the duke », un groupe à suivre…

Donc une édition 2014 d’écolo j on fire fidèle à ses promesses… On commande juste le soleil pour l’année prochaine ! Encore merci à tou-te-s les intervenant-e-s et à tous les participant-e-s !

Retrouve sur cette page l’ensemble des photos du week-end et clique sur les hyperliens des noms des ateliers pour retrouver les comptes-rendus.

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