Politiques carcérales, l’édito

Toute l’équipe du Jump s’est une fois de plus surpassée pour vous offrir un numéro (im)pertinent qui, on l’espère, provoquera le débat et la discussion !

Chers lecteurs, chères lectrices,

Consacrées au milieu carcéral en Belgique et aux politiques mises en place à ce sujet, ces quelques pages attirent votre attention sur différents enjeux liés à cette problématique : qu’en est-il des Droits de l’Homme en prison ? Est-il réellement possible pour un détenu de se réinsérer après une longue période de détention ? Quelles sont les conséquences pour les proches d’un détenu ? Tant de questions, mais peu de réponses évidentes… Et oui, cette phrase je vous l’avais déjà écrite dans l’édito du Jump précédent, mais que voulez vous ? Nous les JUMPiens, on aime bien se poser des questions intelligentes, qui sont bien souvent celles qui demandent les réponses les plus complexes !

On ne cesse de vous le répéter, mais avec ce nouveau gouvernement… « ça ne va pas être la fête » ! Et ça ne sera pas non plus celle des personnes détenues. Quand on entend que l’on parle de ré-autoriser la détention des mineurs en centres fermés, il y a de quoi douter du bien fondé des politiques qui vont être mises en place ! Les conséquences de l’enfermement sont nombreuses : tout d’abord, évidemment, pour la personne concernée et ses proches, et ensuite, pour la société dans son ensemble, tant d’un point de vue financier que d’un point de vue « politique ». Que faire pour faciliter la réinsertion ? Comment désengorger les prisons afin de pouvoir y assurer des conditions de vie décentes aux détenus, mais également des conditions de travail acceptables pour le personnel ? Certains avaient répondu qu’il suffisait d’envoyer certains prisonniers belges purger leur peine à l’étranger… Mais chez écolo j, nous pensons que la solution est ailleurs et que c’est tout un modèle de société qui est à repenser.

En ces temps austères pour la démocratie belge (voire européenne), nos dirigeants n’ont pour seuls mots à la bouche que « coupes budgétaires », « insécurité » et « chasse aux chômeurs ». Ne faudrait-il pas voir les choses sous un autre angle et changer de perspective, en parlant plutôt de « soutien de la demande », « réduction des injustices sociales » et « tolérance » ? En termes pénitentiaires, cela signifierait principalement que l’on ne se contenterait plus de réprimer mais qu’on combattrait les causes du problème en profondeur.

Sur ces belles paroles, je vous souhaite à tous, et à toutes, une très bonne lecture !

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Pauline Marchand, rédactrice en chef