Migration climatique, enjeux et solutions

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C’est un fait, le dérèglement climatique touche particulièrement les populations les plus pauvres et les plus fragiles : sécheresses, inondations, ouragans ou cyclones, ces phénomènes se multiplient.

Certaines populations sont déjà contraintes d’abandonner leurs terres, devenues inhabitables. Ce phénomène s’appelle la migration climatique, c’est-à-dire le déplacement de populations résultant d’une crise environnementale.

Connaissez-vous l’archipel des Kiribati ? Ce petit état insulaire de l’Océan Pacifique risque de disparaître, menacé par la montée des eaux. Saviez-vous qu’en Syrie, une sécheresse historique a entraîné un exode massif de la population vers les zones urbaines et a amenuisé les récoltes ? Les pays occidentaux ne sont pas non plus à l’abri : en 2005, l’ouragan Katrina dévastait la Nouvelle-Orléans, jetant un million et demi d’Américains dans la rue. Beaucoup d’entre eux ne sont jamais retournés chez eux.

Organe multiplicateur de menaces 
Le dérèglement climatique n’est pas forcément l’unique motivation, ni la cause la plus directe, des phénomènes migratoires. Souvent, ce sont les effets indirects de celui-ci qui entrent en jeu. Bien que cela soit difficile à chiffrer, il est plus que probable que le dérèglement climatique joue un rôle largement sous-estimé dans la fragilisation de nos sociétés. Loin d’être une cause unique à nos difficultés actuelles, le dérèglement climatique apparaît comme un multiplicateur de menaces : il exacerbe les tensions et entretient l’instabilité partout où ses effets se font ressentir.

Solutions envisagées
Face à la montée en puissance de ces phénomènes, plusieurs solutions sont envisagées. Certaines voix réclament la reconnaissance d’un statut de réfugié climatique. Ce statut devrait permettre aux migrants confrontés aux conséquences du dérèglement climatique de demander la protection d’un autre État. Ainsi Loane Teitiota, un habitant des Kiribati a demandé à la Nouvelle-Zélande d’obtenir le statut de premier réfugié climatique de la planète, sans succès.
Cependant, ces démarches juridiques ne peuvent occulter la responsabilité de nos gouvernements en la matière. Depuis la conférence sur le climat de Cancun (2010), les États peuvent investir dans des programmes d’adaptation au changement climatique ; néanmoins, cette stratégie est peu utilisée. De plus, ces programmes se coordonnent encore plus rarement avec les politiques migratoires de nos États.

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Thomas Van De Meersche