Herfst Weekend Automnal 2015 | Rencontre avec Gilles Vanden Burre et Georges Gilkinet

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Le dimanche matin du weekend automnal est traditionnellement consacré à une rencontre entre les participants et des élus écologistes. Après une courte nuit de sommeil, les membres de Jong Groen et d’écolo j en ont profité pour aborder avec eux les différentes thématiques traitées lors du weekend.

Petit portrait de nos intervenants

Gilles Vanden Burre est fraichement député fédéral puisqu’il a remplacé en avril dernier Zakia Khattabi devenue Co présidente d’Ecolo.

Georges Gilkinet a quant à lui plus d’expériences puisqu’il siège à la Chambre depuis 2007 et qu’il a été Président de la commission des Finances et du Budget de 2012 à 2014.

COP 21

Les premières questions portèrent sur l’état d’esprit à la veille de la COP 21. Nos deux élus écologistes remarquent combien ce type d’événement a au moins le mérite de faire en sorte que les enjeux climatiques fassent un peu plus l’actualité. C’est dans ce genre d’occasion qu’on remarque que, bien que tous les partis commencent à parler du climat, ils en parlent souvent très mal. Les écologistes, nous mettons en avant qu’il y a des alternatives et que des engagements concrets doivent être pris. Mais, en parallèle, de fausses solutions persistent, la prolongation du nucléaire est, par exemple, un frein au développement des énergies renouvelables nécessaires pour tenir les promesses de la COP.

Les deux députés fédéraux sont également longuement revenus sur l’absence d’accord intra-belge que l’on attend depuis plus de 6 ans et qui traine certainement de puis 4-5 ans ! Ils identifient deux principaux points noirs :

1. Au niveau fédéral, on a surévalué les capacités de production des énergies renouvelables notamment en voulant faire passer la centrale de Coo dans le pourcentage de renouvelable du fédéral. Ce que l’UE a pointé du doigt.

2. Le jeu communautaire de la NVA qui estime que l’on demande trop d’efforts à la Flandre.

Ce qui est le plus dramatique c’est de constater une fois de plus que les décideurs politiques pensent toujours à court terme et mettent les coûts en avant. Le climat ne semble pas être une priorité ou un investissement indispensable pour eux.

La question de l’entreprise comme acteur de la transition

Gilles VDB a également souligné le rôle que les entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, ont à jouer pour une transition énergétique et écologique de la société ! Alors que le monde de l’entreprise perçoit encore trop faiblement l’importance des questions climatiques ou s’obstine dans la piste du greenwashing, on voit apparaitre un monde de l’entreprise qui lui veut réellement changer de modèle. Des entreprises réellement innovantes donnant plus de place à l’économie circulaire et collaborative émergent de plus en plus. C’est dans cette voie-là que l’on peut parler de réelle «3e révolution industrielle » celle d’une économie du renouvelable, du circulaire et des circuits courts. On constate malheureusement que  le fossé entre ce monde-là et le monde politique continue à se creuser. Ce dernier est souvent trop lent dans sa capacité de légiférer. Le rôle des politiques (écologistes) est de soutenir ceux qui empruntent cette nouvelle forme d’entreprenariat en montrant l’exemple et de sanctionner plus durement ceux qui font le contraire de ce qu’ils devraient ou de ce qu’ils annoncent.

Désinvestissement

Plusieurs questions ont mis l’accent sur le désinvestissement dans les énergies fossiles. Georges Gilkinet en a profité pour présenter une récente résolution déposée à la chambre par les écologistes (Groen et Ecolo) visant à ce que les autorités fédérales renoncent aux investissements dans les énergies fossiles. Il s’agit-là d’une des principales actions pour rencontrer les enjeux du climat.

Sur le désinvestissement, il faut constater que la réforme des pensions pousse de plus en plus la population à investir dans le 2e et le 3e pilier, il est donc nécessaire que les gens puissent mieux identifier dans le bilan des banques quelle part est investie dans les énergies fossiles et quelle part est investie dans les énergies renouvelables, c’est tout le sens d’une proposition de loi déposée à la Chambre par Georges Gilkinet.

Il y a d’autres signes que certaines mentalités sont en train de changer :

– Standard & Poors pense, par exemple, à intégrer les risques climatiques dans les notations des entreprises.

– Les réassureurs (assureur des assurances) se posent de plus en plus de questions et travaillent sur le problème lié aux risques climatiques.

La question de l’accueil des migrants

Ils sont revenus sur le rôle joué par le secrétaire d’Etat à l’asile, Théo Franken, qui tient un double discours dangereux en voulant d’une part donner l’impression de gérer la situation tout en faisant en sorte que cela se passe mal afin d’attiser la peur des gens. (maintien de la volonté initiée par le précédent gouvernement de réduire les places d’accueil, absence de communication lors de l’ouverture d’urgence de places d’accueil,…)

Ils sont également revenus sur le rôle à jouer par les écologistes au niveau local. Les médias se sont fortement focalisés sur les endroits où cela s’est mal passé (Tournai, Walcourt,…) mais dans certaines communes où les écologistes sont en majorité, l’accueil s’est bien passé et la solidarité des citoyens s’est exprimée, comme à Namur. C’est en s’appuyant sur ces expériences que nous pourrons répondre à ce défi.

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