Retour sur | Le gaz de schiste mis à nu – ciné-débat Gasland

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Ce lundi 10 mars, c’était la première assemblée générale du mandat de Fleur et François à la coprésidence d’écolo j Bruxelles. Au menu : un ciné-débat sur le gaz de schiste autour du documentaire Gasland. Ce film suit Josh Fox, le réalisateur, dans son périple à travers les Etats-Unis afin d’en savoir plus sur les effets dévastateurs de la fracturation hydraulique.

En savoir plus sur cette technique ? C’est possible en moins de deux minutes grâce à cette vidéo.

Emplois, toxicité, pollution, bilan carbone, économie : le gaz de schiste mis à nu dans cette infographie.

C’est un documentaire percutant et interpellant, qui souligne avec force les impacts négatifs & en termes d’environnement et de santé & d’une industrie extractive qui s’est vu octroyer le droit de bafouer la plupart des législations environnementales américaines au nom de l’indépendance énergétique et de la croissance.Suite à la projection, nous avons eu la chance de pouvoir discuter des gaz de schiste avec Thomas Moreau, auteur pour Etopia d’une étude intitulée « Une analyse réaliste du Gaz de Schiste en Europe : les technologies, leurs impacts et les conclusions à en tirer ». Ci dessous, nous te proposons de (re)découvrir rapidement les principaux éléments mis en avant durant notre débat, tout en essayant & chaque fois que possible & de donner quelques pistes à ceux qui voudraient en apprendre plus sur le sujet.

Retour sur une technique peu contrôlable

  • La quantité d’eau et de sable mobilisée pour « fracker » le schiste est impressionnante : pour chacune de ses fracturations 7 à 15 000 mètres cubes d’eau sont nécessaires, dont seulement la moitié remonte à la surface.
  • Il n’y a pas de contrôle sur la destination du gaz ainsi échappé ni sur ce qui remonte à la surface avec l’eau.
  • Le traitement des eaux « usées » est quasi-inexistant.
  • Fore toi-même ton puits grâce à cette application !
  • Revoir les principaux dangers associés au gaz de schiste en musique sur cette vidéo.

Gaz de schiste, une nouvelle géopolitique ?

L’argument massue souvent utilisé est celui de l’indépendance énergétique

Une activité rentable qui crée des emplois ?

  • En ce qui concerne les emplois, cela ne représente pas grand-chose : il n’y a pas besoin d’équipe sur place pour gérer la station de forage. Les seuls emplois créés sont donc liés à l’installation des stations et aux forages. Ce sont alors des équipes restreintes qui se déplacent d’un puits à l’autre.
  • Le pic de production est rapide et actuellement, le gaz extrait n’est pas rentable, les prix sur le marché étant actuellement trop bas.

Et en Europe ?

En Pologne : certains chiffres avancés par les américains annonçaient 300 années de réserves, mais les Polonais ont vite déchanté ! Article Le Monde : Gaz de schiste : le dégrisement polonais

En Angleterre : les premiers forages ont engendré de petits tremblements de terre, suite à quoi l’enthousiasme pour les gaz de schiste serait (momentanément) retombé. Article OWNI : Les gaz de schiste font trembler l’Angleterre.

En France : la fracturation est interdite. L’exploration reste néanmoins autorisée. Les changements que l’on tente d’introduire dans le code minier français représentent néanmoins un risque à terme. Ces changements rendraient le propriétaire d’un terrain également propriétaire de son sous-sol.

En Allemagne : il y a quelques puits en activité.

Et chez nous, il y a un risque ?

Apparemment, il y aurait du gaz « non-conventionnel » du côté de Spa et dans le Hainaut. Le Limbourg pourrait renfermer des réserves potentielles, mais rien n’a encore été prouvé.

En Flandre, un consortium public-privé s’est mis en place ce qui est en soit un danger.

François, Fleur et Thomas pour écolo j Bruxelles

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