Retour sur | Les féministes changent-elles la société ?

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écolo j Huy-Waremme a organisé ce dimanche 10 juillet 2016 son premier pique nique estival avec pour thème « Les féministes changent-elles la société ? ». Retour sur ce chouette événement convivial en bord de Meuse.

Neuf personnes sont présentes lors de cet événement. Tous trouvent la thématique intéressante, certains veulent se réconcilier avec le féminisme après de mauvaises expériences avec des personnes qui se disent féministes, d’autres veulent en avoir une vision plus large. Pour certains c’est leur cheval de bataille. Ce pique-nique parait également être un prélude à la position « genre » qui sera présentée au Congrès écolo j en octobre prochain.

Lorsqu’il est question de définir le féminisme, certains affirment que ce mouvement est devenu flou, qu’on ne voit plus très bien l’objectif. Vise-t-il l’égalité la plus parfaite possible entre les hommes et les femmes ou la liberté de chacun d’être soi ? Nous en concluons que le féminisme vise l’égalité de traitement mais la liberté d’être soi. Ce qui permet par là de dénoncer les dérives de ce mouvement, par exemple, les revendications anti-voile. Cela doit rester un choix.

Que doivent encore acquérir les féministes ? Au niveau législatif, l’égalité des droits est très avancée. Là où le travail doit se faire, c’est au niveau social, afin de changer les mentalités. La comparaison est faite avec le combat pour les personnes homosexuelles : elles ont beaucoup de droit et sur papier l’égalité semble acquise, mais en pratique, elles sont encore trop souvent victimes de discriminations.

Mais il est difficile d’agir directement au niveau du changement des mentalités. C’est un travail du politique, des associations et de la société civile. Ainsi, on pourrait par exemple multiplier les campagnes contre le harcèlement de rue ou dans les transports en commun. L’école a également son rôle à jouer. Le respect des genres, la déconstruction des stéréotypes et l’éducation à l’égalité homme/femme devraient être inscrits comme objectifs du parcours scolaire.

Toutefois, il reste des actions que les politiques peuvent facilement mener. Ainsi, le collectif « Belges et Culottées » milite pour l’abaissement de la TVA sur les produits d’hygiène féminine, afin que ceux-ci soient taxés au même taux que pour les produits de première nécessité, c’est à dire à 6%. Dans les entreprises publiques, on pourrait imposer un quotas de directrices. On pourrait également rendre le congé de paternité obligatoire et le rallonger sans une perte trop élevée du salaire. Une parité homme/femme au gouvernement et au sein du Kern devrait être rendue obligatoire.

En conclusion, il nous faut toujours jouer sur les deux tableaux : politique et social. L’un ne va pas sans l’autre. On a beau acquérir des droits sur papier, si il n’y a pas un travail de sensibilisation à côté, les discriminations continueront d’exister.

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