Levée du secret professionnel : Non à une société de surveillance !

Communiqués de presse

La proposition de loi sur la levée du secret professionnel des travaill.eurs/euses sociaux sera soumise au vote aujourd’hui. La contestation ne faiblit pas contre cette proposition de loi, émise par la NVA .

Actuellement, les travailleu.rs.ses sociaux ont déjà la possibilité d’outrepasser le secret professionnel, notamment s’il s’avère que la personne qui se tient en face d’eux.elles représente un danger pour elle-même ou pour autrui. Cette proposition de loi va plus loin et demande expressément à ce que les travaill.eurs/euses sociaux fournissent des informations s’ils.elles soupçonnent la radicalisation d’un.e individu.e.

La proposition de loi est centrée sur la notion de « soupçon de radicalisation ». Mais comment peut-il être défini ? Outre le fait que le terme « soupçon de radicalisation » soit très vague, il est aussi très subjectif : A partir de quel moment peut-on dire d’un individu qu’il est peut-être « radicalisé » ? Que considère-t-on dans le mot « radicalisé » ?

Ceci est d’autant plus flou que le projet vise visiblement tout le personnel travaillant dans un CPAS et qu’il n’y a pas de critères précis concernant cette obligation d’information en cas de soupçon de radicalisation. Quelles informations faudra-t-il fournir ? Quelles sont les critères qui définissent que quelqu’un prépare une infraction terroriste ? Qui précisément devra fournir ces informations ?

En dehors de ces faits, notons que si le concept de secret professionnel existe, c’est bien parce qu’il a lieu d’être : il permet d’établir une certaine relation de confiance entre travailleu.rs.euse sociaux et bénéficiaires. Cette relation de confiance est primordiale pour que le bénéfice envers les bénéficiaires soit optimal ! Comment un.e travailleu.r.se social pourra-t-il.elle mener à bien ses missions si les bénéficiaires ne lui font plus confiance ? Le risque existe aussi que certain.es n’osent plus se tourner vers les services sociaux de peur d’être jugé.es injustement.

Pour terminer, ce secret professionnel existe dans d’autres domaines comme la médecine, l’enseignement, … La proposition de loi actuelle ne vise pour l’instant que les travailleu.rs.ses sociaux des CPAS mais qu’en sera-t-il par après ? Cette loi sera-t-elle élargie à d’autres professions ? C’est un risque… écolo j dit non à une société de surveillance !

En ce moment, les étudiant.e.s, les personnes travaillant dans le secteur et des citoyen.ne.s se mobilisent et s’organisent pour lutter contre cette proposition de loi. écolo j se montre solidaire envers cette lutte et se mobilise à son tour ! On le répétera encore et encore, «Le silence a du sens ! », le secret professionnel doit être sauvegardé !

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