Retour sur | Action directe non-violente

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À l’heure où les différents gouvernements présentent leurs premiers projets, notre opposition face à  ces mesures socialement et environnementalement injustes doit pouvoir s’exprimer et se faire entendre auprès de l’opinion publique. La désobéissance civile et l’action directe non-violente sont des modes d’action à  prendre en considération quand toutes les voies légales sont épuisées ou quand ceux qui édictent des lois présentent des projets absurdes et illégitimes. Voici le compte-rendu d’une journée de formation qu’écolo j a organisé ce samedi 8 novembre avec la précieuse collaboration d’Agir pour la paix.

Stéphanie et Luis, formateurs d’Agir pour la paix, nous ont donc rejoint à Liège pour nous faire part de leurs expériences, nous présenter des outils pratiques et nous offrir une base théorique et historique pour comprendre en quoi consiste la désobéissance civile et l’action directe non-violente.

La désobéissance civile ne date pas d’hier, Stéphanie fait d’ailleurs remonter la désobéissance civile au mythe d’Antigone, fille d’Oedipe Roi de Thèbes, qui avait désobéi à Créon en offrant les rites funéraires qui revenaient de droit à son frère Polynice. Très vite, d’autres noms ont été évoqués comme Ghandi, Martin Luther King, Rosa Parks ou H.D. Thoreau, les exemples illustres sont nombreux !

La désobéissance civile, c’est désobéir ou résister à une loi, un règlement que l’on trouve absurde ou injuste. C’est un acte conscient (volontaire et le risque de sanctions est accepté), pacifique et collectif que l’on pose pour éveiller l’opinion publique sur le caractère injuste d’une loi.

Une action directe non-violente est une action collective pour un projet de société, c’est une action qui se doit d’être publique et à visage découvert, elle est fondamentalement pacifiste !

Luis a pointé l’importance, quand on se lance dans la mise en place de ce type d’action, de travailler en groupe d’affinité. L’essentiel est de créer une dynamique et une cohésion de groupe soudée. Grâce à une activité comme le spectrogramme, on permet à chacun de définir sa notion d’action violente ou non-violente. Il est important pour un groupe d’affinité de déterminer son fonctionnement et son mode de décision, de définir les tâches et les rôles de chaque personne qui participe à l’action.

Une fois le groupe d’affinité constitué et le mode d’action identifié, il est indispensable de se pencher sur la manière de prendre les décisions au sein du groupe. L’idéal est de procéder par une prise de décision par consensus rapide, il s’agit de la recherche collective d’une solution créative qui rencontre les besoins de chacun, chacune. Le groupe a pu s’entraîner à ce mode de prise de décision par une série d’exercices.

Comme dit plus haut le fait de participer à une action directe non-violente signifie également assumer le risque de sanctions. Stéphanie nous a présenté une série d’informations juridiques comme la définition d’espaces privés ou publics, les droits de manifestation, les risques de SAC, les arrestations administratives et la différence avec les arrestations judiciaires.

Pour conclure la journée, nous avons passé en revue les étapes à prendre en compte lorsque l’on souhaite réaliser une action pas à pas. Toutes ces infos figureront prochainement dans une fiche que tu pourras trouver dans notre boîte à outils.

Une journée bien remplie pour les participants qui nous laisse entrevoir une multitude d’idées d’actions à mener prochainement avec écolo j !

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