Retour sur | AG thématique : la dette

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Avec Didier Brissa du CEPAG !

Avant de se lancer dans le vif du sujet, on se plonge dans une petite vidéo humoristico-pédagogique suivie d’un rapide quiz, qui nous permet de rapidement débroussailler la thématique.

On y apprend notamment que

  • L’État n’a pas vécu au-dessus de ses moyens car la part de ses dépenses est, en moyenne, restée stable ces dernières décennies (autour des 42 % du PIB). L’explosion de la dette est liée à l’explosion des taux d’intérêts, aux sauvetages bancaires et à la mise en place de banques centrales « indépendantes » – obligeant les États à se financer auprès des banques commerciales
  • Le remboursement annuel des intérêts de la dette représente deux fois le budget des allocations de chômages ;
  • Entre 2008 et 2011, la Belgique a déboursé 32,5 milliards d’euros pour « sauver » ses banques – en plus des 160 milliards de garanties accordées – et que, au vu de l’indépendance de la banque centrale européenne, elle a dû emprunter cet argent auprès des banques qu’elle sauvait … aux taux désavantageux du marché (par rapport aux taux ridiculement bas fixés par la BCE).

Après cette mise en bouche plutôt interpellante, nous avons enfin eu droit à notre plat de résistance : à partir d’une présentation basée sur le travail d’Olivier Bonfond (disponible ci-dessous), Didier Brissa nous a emmenés dans les méandres de la dette.

En nous penchant sur le cycle de la dette, sur les problèmes de l’inflation, sur l’histoire qui se cache derrière l’importance de la dette, sur les différentes réponses développées à travers le monde (Équateur, Islande, Argentine, …), nous avons abordé des questions aussi diverses que celles de la régulation financière, du fonctionnement des banques centrales, de la justice fiscale et sociale, … Nous avons aussi mis en lumière l’ineptie des discours montrant la responsabilité des « chômeurs/profiteurs » dans les problèmes de la dette, mis à nu les réponses austéritaires et leur inefficacité, réfléchi aux formes qu’une réforme fiscale devrait prendre … Bref une discussion extrêmement intéressante. Très vivifiante tout en étant déprimante lorsqu’on réfléchit aux changements dont notre système a urgemment besoin.

Faire bouger les choses nécessite de l’action. Et de l’action autour du thème de la dette, il y en a ! Un peu partout en Belgique, des citoyens se sont regroupés afin de former des « comités locaux d’audit citoyen de la dette ». Il y en a un à Bruxelles et leur prochaine réunion est prévue le 29 septembre. Vous craignez de ne pas avoir de connaissances suffisantes ? Oups, fausse bonne excuse ! En effet, le CADTM a publié un guide à destination du citoyen, et puis rien n’empêche de discuter de la gestion des finances du pays entre citoyens, quel que soit notre parcours et nos connaissances, c’est ça aussi la démocratie 😉 Si vous fourmillez d’envie de mettre la main à l’audit et d’échanger sur ces thèmes avec des concitoyens, n’hésitez pas à contacter christine@cadtm.org, qui est la personne de contact pour Bruxelles. Par ailleurs, les premiers résultats de leur travail sont disponibles ici.

NB : tous les documents et illustrations liés à cet article nous ont été transmis par le CEPAG

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