Pour un espace public féministe

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Le 4 octobre, le groupe féministe d’écolo j, Self Love Gang, et la collective Noms Peut-Être! se sont alliées pour renommer plusieurs rues et avenues à cheval entre les communes de Saint Gilles, Uccle et Ixelles avec des noms de femmes célèbres et de personnes queers et trans*.

Pourquoi renommer les rues ?

Chaque commune doit s’engager à rendre la ville plus féministe, plus inclusive et plus accueillante pour toutes et tous. Moins de 4% des rues portent un nom de femme à Bruxelles. Cette sous-représentation flagrante reflète l’idéologie sexiste de notre société et la tendance générale à invisibiliser les femmes dans l’espace public et dans les mémoires. En effet, plus qu’un acte symbolique, l’attribution des noms de rues est une décision politique. Avenue Albert, avenue Brugmann ou encore rue Vanderkindere: les noms de rue dans les communes bruxelloises accordent une place privilègiée aux hommes et évitent consciencieusement les figures féminines. Il en va de même pour les personnes non-binaires et trans* qui ont tout autant contribué au patrimoine culturel, à la science et à l’avancement de la société en général.

Ce déséquilibre de représentation genré relève de l’hégémonie masculine qui règne dans tous les espaces publics. Repenser l’appellation des voiries doit donc s’accompagner d’autres mesures pour redonner aux femmes et aux personnes queers un sentiment d’appartenance et de bien-être dans l’espace commun.

Tu peux retrouver, le communiqué de presse ici !

Ces femmes qui ont fait l’Histoire

2020_SelfLoveGang_Réunion de rentrée de janvier

Marie Oppenheim (1836 – 1918) : une mécène et philanthrope belge. Evoluant avec son mari dans la haute société bruxelloises, elle fut reconnue pour son travail dans diverses associations caritatives juives.

2020_SelfLoveGang_Réunion de rentrée de janvier

Lozen (1840 – 1889) : était une guerrière et chamane apache. On disait qu’elle pouvait repérer le mouvement de ses ennemis grâce à ses pouvoirs, et elle était considérée comme la meilleure guerrière de la tribu. Elle combattit dans plus de campagnes contre les américains et les mexicains qu’aucun des grands chefs de guerre apaches, y compris son frère Victorio.

2020_SelfLoveGang_Réunion de rentrée de janvier

Gayle Rubin (1949) est une anthropologue américaine et une militante féministe et queer. Constatant qu’il manquait un système théorique satisfaisante pour comprendre l’oppression des femmes, elle s’est attelée à la lourde tâche d’en élaborer, devenant l’une des théoriciennes majeures du féminisme et de la sexualité.

2020_SelfLoveGang_Réunion de rentrée de janvier

Nzinga Mbandi (1583 – 1663) a régné pendant quarante ans sur les royaumes qui deviendront plus tard l’Angola. Reine, diplomate, femme politique et stratège militaire, elle a résisté aux explorateurs et commerçants portugais qui s’installèrent dans la région, parvenant à leur imposer un traité de paix en 1657.

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Louise Héger (1839 – 1933) était une peintre impressionniste paysagiste belge. Elle fait partie des précurseur.ses de l’impressionnisme belge.

2020_SelfLoveGang_Réunion de rentrée de janvier

Laverne Cox (1984) : est une actrice américaine trans et défenseuse des droits LGBTQ+. Son interprétation de Sophia Burset dans la série Orange is the New Black lui permet de devenir en 2014 la première personne ouvertement transgenre à être nommée aux Emmy Awards dans une catégorie artistique.

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Wu Zetian (624 – 705) : elle fut la seule impératrice régnante de Chine. À la cour de Chang’an, elle assume le pouvoir pendant un demi-siècle, de 655 à 705, d’abord dans l’ombre de son mari, puis de son fils, et enfin en son nom propre, en fondant la dynatie Zhou – se moquant de l’interdiction des femmes à accéder au titre d’empereur.

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