Retour sur | Que se passe-t-il vraiment au Venezuela ?

Actions

écolo j Bruxelles, Saint-Louis et ULB se sont associées pour organiser une grande conférence sur le Venezuela. En effet, la situation au Venezuela est plus tendue que jamais depuis que Juan Guaido – député de l’opposition vénézuélienne récemment élu président de L’Assemblée nationale – s’est autoproclamé président de la République par intérim aux dépens du président en exercice Nicolas Maduro.

Aussi bien la légitimité de Juan Guaido que celle de Maduro est contestée, et la communauté internationale est déchirée entre partisans.es de chaque camp. Les uns.es considèrent Maduro comme un dictateur à la tête d’une caste dirigeante qui s’enrichirait aux frais de la population condamnée à la misère et à l’exode. D’autres accusent l’opposition – et donc Guaido – d’être à la solde des intérêts impérialistes et capitalistes des États-Unis et de leurs alliés de droite dans la région, qui chercheraient à fomenter un coup d’État. Au même moment, la guerre médiatique fait rage. Chez nous, les médias occidentaux proposent comme seule lecture celle d’un peuple aux abois face à son tyran sanguinaire. A l’inverse, certains milieux de gauche s’opposent radicalement à cette vision et défendent ardemment l’héritage démocratique et social du chavisme. Mais la réalité de la situation peut-elle donc se résumer à de tels schémas manichéistes ?

Pour intervenir dans ce débat, nous avons eu l’honneur d’accueillir :

  • Maurice Lemoine, ex-rédacteur en chef du “Monde Diplomatique”, spécialiste du monde Caraïbe et latino-américain.
  • Frédéric Lévêque, CNCD-11.11.11 (Centre National de Coopération au Développement, mais intervenant à titre personnel), ex-rédacteur en chef du magazine “Demain le monde”, animateur du site Barril.info.
  • Alessandra Moonens, médecin généraliste en planning familial ayant travaillé plusieurs années au Venezuela dans des réseaux féministes pour les droits à la santé sexuelle et reproductive des femmes, membre de “Venesol” (réseau d’amitié et de solidarité Belgo-Vénézuélien)

La situation actuelle au Venezuela

Alessandra Moonens : Vous avez sûrement entendu parler du concert pour faire passer en force l’aide humanitaire, du risque d’intervention et de violence. Le bilan est assez positif, il n’y a pas eu de catastrophe, pas de rupture des frontières. Elle a été très touchée de voir comment le peuple vénézuélien a défendu ses frontières, organisation des milices de civiles qui s’engagent pour défendre son territoire. Les colombiens.nes n’ont pas bloqué la frontière. Le Venezuela est resté ferme et digne face à cette tentative d’incursion et d’intervention militaire plus qu’humanitaire.

Maurice Lemoine : L’intervention du samedi 23 février et l’entrée de l’aide humanitaire au Venezuela lui rappelle l’histoire de Niels Högel. L’histoire de l’aide humanitaire au Venezuela c’est d’un côté une grande puissance (les USA avec l’aide d’États latino-américains et européens) qui tente de déstabiliser un gouvernement démocratiquement élu et qui établit des sanctions (le gouvernement vénézuélien estime qu’il y a environ 30 milliards $ de sanctions actuellement appliquées et qui impactent les vénézuéliens.nes). L’un des prétexte de cette affaire c’est la contestation du président Nicolas Maduro qui a été élu une première fois à la mort d’Hugo Chavez en 2013 et réellu le 20 mai 2018. L’argument donné par le président autoproclamé Guaido est qu’il y a une vacance du pouvoir sur base de l’article 233 de la constitution vénézuélienne bolivarienne, pour Guaido, Nicolas Maduro n’est plus au pouvoir. À l’heure actuelle, au Venezuela, il y a un président légitime et constitutionnel : Nicolas Maduro. 

Frédéric Lévêque : Aujourd’hui, le Venezuela vit un énième soubresaut de son conflit politique qui dure depuis +/- 2001 au moment où la société a commencé à se polariser : le coup d’État de 2002, la grève de l’opposition et le blocage de l’entreprise pétrolière en 2002-2003 pendant 2 mois, la tension autour du referendum révocatoire de 2004, les différents épisodes de violence notamment en 2014 avec « La Salida », les grandes mobilisations de l’opposition en 2017 qui se sont terminées par l’élection d’une assemblée constituante, etc. On est toujours dans le conflit politique. Sa vision de la situation démocratique et économique actuelle du Venezuela diverge des autres intervenants.es. Qui est responsable fondamentalement de la catastrophe économique que connaît le pays aujourd’hui ? D’où vient le problème : les sanctions américaines (il y a une véritable guerre économique, les sanctions américaines d’abord financières et puis pétrolières existent, elles sont là et elles font mal mais elles ont été adoptées à partir du mois d’août 2017). La dégradation est progressive depuis de nombreuses années, les indicateurs plongent dans le rouge. Les partisants.es du gouvernement et les anciens.nes partisants.es du gouvernement divergent sur la responsabilité du gouvernement ou d’éventuels ennemis. Quel est le problème aujourd’hui ? C’est la légitimité entre Maduro et Guiado. Guiado lui prétend au nom d’une Assemblée nationale, sur base d’une interprétation très large de la constitution, être le président du Venezuela par interim obligé de convoquer des élections. L’élection du 20 mai et la victoire de Maduro est contestée, elle n’a pas été reconnue par toute une série de pays (+/- 40 : UE, USA et l’essentiel des pays qui entourent le Venezuela). Maduro fait une sortie de route constitutionnelle depuis 2015. Il est contesté de plus en plus, le gouvernement vénézuélien est dans une fuite en avant autoritaire pour rester absolument au pouvoir. Le gouvernement n’a plus la majorité électorale depuis la victoire de l’opposition à l’Assemblée nationale au législative de décembre 2015. Nous sommes dans ce conflit politique ou aucun des deux n’est vraiment légitime. Dans un conflit politique, soit on s’entretue soit on négocie mais aucun des deux ne peut revendiquer la légitimité. Si ces 2 camps ne se parlent pas on est au bord d’un conflit qui prendra la forme d’une intervention armée extérieure ou la forme d’un conflit interne on ne peut pas savoir. Aujourd’hui, l’opposition utilise les ressources qu’iels ont, le gouvernement c’est le contrôle de l’appareil d’État (de nombreuses ressources dont l’armée). L’opposition n’a plus grand chose mais elle est soutenue par beaucoup de gouvernements de la région passés à droite qui sont plus disposés à la soutenir. C’est un jeu très dangereux que fait l’opposition mais on doit résoudre ce conflit politique et pour éviter la crise économique; il faut s’asseoir à la table il n’y a pas d’autre solution.

Le chavisme et l’opposition

Maurice Lemoine : La seule solution possible au Venezuela c’est une sortie politique avec une discussion entre le gouvernement et l’opposition. Cependant pour lui, l’oppposition vénézuélienne n’existe pas, dans l’opposition il y a des gens respectables et responsables mais ils sont silencieux car étouffés par des radicaux. Le Venezuela est le 1er pays producteur de pétrole. En 1996, +/- 60% de la population vivait sous le seuil de pauvreté. Le 27 février 1989, une révolte populaire éclate suite à un ajustement structurel du FMI s’en suit une répression, par un président social-démocrate, qui a fait entre 350 et 3000 morts. C’est le moment où un jeune militaire, Hugo Chavez, décide qu’il faut en finir avec cette démocratie injuste et corrompue. Le 4 février 1992, il tente un coup d’État qui va échouer, il sera emprisonné, amnistié et gagnera les élections démocratiquement en 1998. Ensuite, il va mettre en oeuvre, grâce à l’argent du pétrole, des programmes sociaux inédits au Venezuela et qui vont effectivement provoquer une amélioration de la situation de la population, on descend à 19,8% de taux de pauvreté. En 2008, Chavez meurt et Nicolas Maduro devient président. Depuis le début, Maduro est contesté par l’opposition. Elle contestait également Chavez mais c’était un personnage hors du commun. Maduro n’a pas la légitimité de Chavez, les radicaux de l’opposition disent « Chavez c’était un Cassius Clay de la politique mais Maduro on va se le faire ». Effectivement depuis le début de son mandat il a subi 2x plus d’attaques que Chavez. La guerre économique, indépendamment des sanctions américaines qui démarrent avec le décret Obama en mars 2015, ressemble beaucoup a ce qui a été fait au Chili en 1973. Cette guerre économique affecte la population et a pour objectif de la faire se retourner contre Maduro. Effectivement en décembre 2015, l’opposition gagne une large majorité à l’Assemblée nationale. Lorsque l’opposition arrive à l’Assemblée, il se passe deux événements très important pour comprendre la situation actuelle : (1) le président de l’Assemblée nationale dit clairement « on se donne 6 mois pour sortir Maduro ». C’est une conception particulière de la démocratie, les pouvoirs sont séparés au Venezuela, la cohabitation c’est un défi. (2) « Desacato » l’Assemblée va faire prêter serment à 3 députés qui n’ont pas été élus dans des conditions régulières pour défier Maduro et à partir de ce moment là 3 députés prêtent serment alors qu’ils n’ont pas été élus. Le 6 février 2016, le tribunal suprême de justice déclare que l’Assemblée nationale est dans l’illégalité et donc toutes les décisions qu’elle prendra seront mise hors jeu. L’Assemblée nationale a été supplantée au Venezuela par une Assemblée nationale constituante après plusieurs épisodes. Le vrai problème c’est que l’opposition pourrait revenir sur cette décision absurde, elle a la majorité à l’Assemblée nationale. À l’heure actuelle, on est effectivement dans une guerre entre 2 clans chacun s’étant au fil des années radicalisés,  l’opposition dépassant la ligne jaune, le gouvernement chaviste le fait aussi.

Alessandra  Moonens : est partisane du peuple vénézuélien en lutte et qui s’organise. Ayant vécu 8 ans au Venezuela, elle a vu ce que c’était un blocus (assumé dernièrement par les USA mais qui est là depuis longtemps). Déjà en 2010, elle a vu les conséquences de ce blocus (plus de moyen de contraception pour les femmes, plus de farine, lait en poudre, etc.). Le peuple a du s’organiser, se développer pour avoir certaines denrées. Les communes s’organisent de plus en plus pour faciliter la vie de tous les jours, pour gérer la vie politique du quartier, pour s’engager dans l’organisation de leurs futurs. Cette organisation des communes est très importante et particulière au Venezuela ce qui permet de comprendre pourquoi il y a aujourd’hui des ordes de vénézuélien.nes dans les rues pour défendre leur projet de société. Malgré le blocus, il y a énormément de missions qui continuent à avancer (construction habitations sociales, etc.). Les gens sont protagonistes de leur organisation. Appeler a une intervention militaire dans son pays, c’est insupportable pour elle. Certains préfèrent une intervention militaire dans leur pays plutôt que de rester comme ça.

Frédéric Lévêque : il y a deux analyses différentes sur la question économique et démocratique, la séquence politique actuelle a démarré en décembre 2015. Pendant 10 ans, le chavisme a été hégémonique sur toutes les institutions mais avec l’usure du pouvoir, la mort de Chavez, la chute des prix du pétrole, l’opposition est revenue dans le jeu institutionnel et a gagné les élections à l’assemblée nationale en 2015. L’opposition gagne la majorité avec 2/3 des sièges ce qui permet de bloquer l’action du gouvernement et la nomination des têtes des pouvoirs publics. Le gouvernement reconnait sa défaite, le CNE (Conseil national électoral) part en vacances et le 29 décembre Maldonado (ancien ministre de Chavez) qui n’a pas été élu, dépose un recours à la salle électorale de la cour suprème, il conteste l’élection de certains députés indigènes de la région d’Amazonas sur base d’un enregistrement illégal parlant d’achat de vote dans lequel serait impliqué une fonctionnaire de cet État. Le lendemain, la salle électorale décide de contester l’élection de 4 députes (3 de l’opposition – 1 chaviste) elle n’aurait pas été régulière. Ce qui est important c’est que « l’opposition » avec ces 3 députés perd la majorité des 2/3. Lors de son entrée en fonction, l’opposition arrogante pense son heure revenue, elle décroche les portraits de Chavez à l’Assemblée nationale et son président déclare « je trouverais dans 6 mois une manière constitutionnelle, démocratique pour virer Maduro ». Les chavistes y voient une menace de coup d’État parlementaire. L’opposition fait prêter serment à ses 3 députes dont l’élection est remise en question, la cour suprême menace l’opposition si elle ne retire pas ses 3 députés. L’Assemblée nationale s’exécute et retire les 3 députés. Les mois passent et aucune décision, aucune enquête ne vient résoudre le problème. 6 mois plus tard, l’Assemblée nationale réintègre ces 3 députes face à l’inaction de la justice vénézuélienne pour résoudre ce problème. À ce moment là, la cour suprême met hors jeu l’Assemblée nationale. Entre temps, le gouvernement a déclaré l’état d’urgence. Constitutionnellement, on ne peut le renouveler qu’une fois, le Venezuela est toujours en état d’urgence. Le gouvernement est dans l’illégalité la plus complète et décide de gouverner par décret dans le cas d’un état d’urgence économique. L’opposition qui veut dégager Maduro en 6 mois décide de récolter des signatures pour faire un référendum révocatoire, c’est une avancée de la constitution chaviste à la moitié de son mandat on peut organiser un référendum pour révoquer un élu et organiser une nouvelle élection. Ce referendum l’opposition l’organise : (1) en avril, il y a plusieurs polémiques le conseil national électorale fait trainer les choses, (2) au mois d’octobre, après des grandes mobilisations et polémiques le conseil national (qui a reconnu les signatures) et les chavistes déposent différents recours dans différents tribunaux régionaux sans compétences électorales contestant la validité des signatures. On est 5-6 mois plus tard, le CNE a validé les signatures et décide via la cour suprême d’annulé ce referendum révocatoire. En résumé, l’Assemblée est hors jeu, l’opposition ne peut plus faire de referendum révocatoire, l’état d’urgence a été déclaré et fin de l’année les élections régionales sont reportées ad vitam æternam. Maduro dit les vénézuéliens.nes ont autre chose à faire que des élections vu la situation économique, il ose estimer qu’elle ne doit pas respecter la constitution et s’octroie le pouvoir de les reporter en mai, en décembre puis organisée finalement en octobre mais amputée : on pourra élire les gouverneurs mais pas les conseillers législatifs des États qui composent le Venezuela. Le représentant de PROVEA (organisme des droits de l’homme) dit là on nous ferme la voie électorale, il commence à parler de dictature. Ce sont les différents événements qui ont contribué à la perte de légitimité de Nicolas Maduro.

Une opposition très profonde au sein de la société venezuelienne et la question de la violence

Maurice Lemoine : n’est pas d’accord avec l’explication du referendum révocatoire de Frédéric, il y a une autre version sur la manière dont cela s’est passé. Ce referendum révocatoire est inapplicable avec les règles qui sont en vigueur du côté de l’opposition et du côté chaviste, les règles sont hyper contraignantes, cela prend plus de 6 mois et chacun des deux camps peut saboter le truc s’il le souhaite. Le Venezuela est un pays violent et l’a toujours été. Quand Chavez arrive il y a 125 polices différentes : les polices municipales, des États, des gouverneurs, etc. Il y a eu une tentative de création d’une police nationale bolivarienne républicaine démocratique mais c’est compliqué. En 2002, la police métropolitaine, aux mains de l’opposition, participe au coup d’État contre Chavez. Le gouvernment vénézuélien considère la sécurité comme un problème secondaire, iels partent du principe que quand la pauvreté va baisser, la violence va baisser mais ce n’est pas si simple. Chavez tarde jusqu’en 2006 pour une réforme de la police nationale bolivarienne. Le deuxième phénomène, c’est la pénétration du narcotrafic colombien au Venezuela. La violence politique est différente, on est dans une confrontation qui dérape complètement en 2014, 9 morts tués par balle dans les forces de sécurité sur 43 morts. Il y a des bavures policières, oui mais en 2017 il assiste a des offensives extrêmement violentes. Le conflit est extrêmement violent et il y a deux problèmes : (1) le traitement médiatique, les médias ne peuvent pas dire « au Venezuela en 2014 la répression a fait 43 morts » ce n’est pas vrai, la moitié des victimes sont des chavistes, des policiers. Certaines victimes comptabilisées n’ont rien à voir avec les manifestations. (2) Sur les organisations de défense des droits de l’homme, au Venezuela, la difficulté c’est qu’il y a 2 grandes organisations sur lesquelles s’appuient les associations, ONG, etc. PROVEA, ce sont des libertaires qui sont opposés frontalement à Chavez et Maduro, PROVEA est financé par USL, l’UE, l’ambassade britannique, la fondation Ford. Foro Penal est financé par Freedom House organisme proche du département d’État. Il ne met pas en cause la défense des droits de l’Homme mais la manière dont c’est en train de déraper. Cela pose un problème de crédibilité y compris pour Amnesty.

Alessandra Moonens : avant Chavez, il y avait toujours des morts dans les manifs étudiants.es. Aujourd’hui, quand tu manifestes au Venezuela les policiers n’ont pas d’armes. En 2017 dans les manifestations de l’opposition ultra violente et armée, il y a eu +/- 20 morts attribués aux policiers. ça ce n’est pas de la répression de masse alors qu’on parle de mois et de mois de manifestations ultra violentes avec des manifestants.es armés.es qui tiraient à balles réelles. La violence massive existe partout dans le monde et on en parle pas mais la violence au Venezuela la on en parle car c’est important de dire que c’est un pays ultra violent et qui réprime sa population. L’objectif ? Délégitimer le gouvernement élu par son peuple et dire que cette situation est très grave. c’est 2 poids 2 mesures. Maduro et Chavez sont contre l’avortement et pourtant elles ont pu mettre en place avec d’autres féministes un réseau d’informations ouvert (publié sur le site). Les femmes pouvaient appeler ce numéro pour savoir comment et où avorter de manière sûre. Ces lignes n’ont jamais été coupée par le gouvernement, elles n’ont jamais été menacées dans aucun des réseaux féministes alors que le gouvernement était ouvertement anti-avortement.

Frédéric Lévêque : invite à multiplier les sources et à sortir de sa bulle idéologique que ce soit l’une ou l’autre sur les réseaux sociaux. Se méfier aussi des sources des organisations de défense des droits de l’homme qui sont parfois trop engagées. PROVEA a défendu MADURO dans les années 90 quand il était syndicaliste du métro de Caracas. À l’époque par quoi était financé PROVEA ? Au Venezuela, il n’y a pas de financement comme en Belgique, les organisations doivent passer par l’extérieur ou par des fondations pour se financer. Il faut se méfier des ONG, qui avec le temps, sont engagées de plus en plus avec l’opposition. Un autre problème c’est qu’on a que ces chiffres là car le gouvernement est complètement opaque il ne donne plus toute une série de chiffres depuis des années. Par exemple, les statistiques migratoires, Maduro et sa vice-présidente viennent d’annoncer que 800.000 vénézuéliens.nes étaient partis.es. C’est faux sauf si les chiffres des pays alentour, de l’ONU, HR mentent mais de nouveau ils lancent des chiffres sans que l’on puisse les vérifier. Il n’y a pas de statistiques officielles sur la violence au Venezuela ou que celles qui conviennent au gouvernement quand les flics tuent des pauvres dans les quartiers il est indiqué « résistance à l’autorité » –> cela représente 1/3 des morts par balles au Venezuela. C’est des affrontements chacun ses méthodes : qu’on soit de droite ou de gauche et parfois on va commettre des crimes là dedans.

Nos thématiques

Voir toutes les thématiques