Retour sur | Ciné-débat sur la réinsertion après la prison

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C’est la tête plongée dans la thématique du milieu carcéral et de la réinsertion qu’écolo j Huy-Waremme organisait son ciné-débat ce mercredi 26 novembre au centre culturel d’Amay. En effet, depuis quelques mois, nous travaillons d’arrache-pied à  penser et repenser la prison en y intégrant l’un des rôles fondamentaux qu’elle doit jouer : la (ré)insertion sociale.

Le ciné-débat se basait sur le film « Boy A » de John Crowley. Le film raconte l’histoire de Jack, 24 ans, qui sort de prison où il était incarcéré suite à  un meurtre qu’il a commis étant enfant. Il tente de prendre un nouveau départ, aidé par Terry, son contrôleur judiciaire qui voit en lui sa plus belle réussite de réhabilitation. Malheureusement, il est un jour rattrapé par son passé et devient la cible de la haine populaire qui le considère à jamais comme un meurtrier.

Pour animer le débat, étaient invités Muriel Geerkens, députée fédérale Ecolo, Anne-Gaelle Fabry, directrice de l’aile des femmes de la prison de Lantin, Catherine Vaisière, de l’ASBL « aide et reclassement » et {{Serge Thiry}}, un ancien détenu et fondateur de l’association « Extra Muros ». Tous ont évoqué les obstacles et les difficultés auxquels fait face la réinsertion. Ils ont notamment mis en avant le manque de formation, de travail ou d’activité proposés aux détenus au sein des prisons et souligné le manque de moyens financiers qui leurs sont dédiés. S’ajoute à cela un important manque de formation des gardiens. Il a par ailleurs été argué que {{le code pénal devrait être revu}}. Par exemple, les toxicomanes n’ont pas leur place dans une prison, cette dernière n’ayant aucun effet positif pour contrer la dépendance.

Enfin, même si les peines alternatives, telle le port du bracelet électronique, sont une réussite en terme de réinsertion, il ne faut pas oublier que ce n’est pas non plus la solution miracle. Des difficultés qui y sont aussi liées. Il faut, par exemple, pouvoir s’arranger pour aller chercher les enfants. La vie sociale s’en fait également ressentir. En conclusion, les prisons, peut-être encore imprégnées d’une idéologie punitive de la peine, ne sont pas orientées vers la réinsertion des détenus.

Tous les intervenants ont souligné l’importance d’avoir des mains tendues pour réussir son parcours de réinsertion, que ce soit des bénévoles pour organiser des activités en prison, des gardiens plus tournés vers le « social », des personnes pour aider à la sortie (proches, association, assistants sociaux, etc.).

Par Vanie Roelandt

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