Avec la formation du gouvernement dit « Arizona », composé de la N-VA, du MR, du CD&V, de l’Open VLD et de Vooruit, la Belgique, autrefois saluée pour ses valeurs d’accueil, se ferme à la solidarité humaine, adoptant une politique migratoire brutale. Ce gouvernement de droite dure, obsédé par le contrôle, sacrifie les droits des migrant·es au profit de calculs électoraux. Loin de répondre à une « urgence », cette politique est un choix délibéré d’exclusion et de répression.
L’heure est grave : la résistance est indispensable !
Un programme de chasse aux migrant·es :
Le gouvernement Arizona déploie un arsenal de mesures liberticides pour précariser, criminaliser et expulser les migrant·es :
Asile, vers une fermeture totale :
Le gouvernement veut limiter les flux de demandeur·euses d’asile en réduisant les places d’accueil, déjà insuffisantes. Des milliers de personnes seront abandonnées, malgré les multiples condamnations de l’État pour son inaction. La Belgique, jadis terre d’accueil, se ferme et expulsera sans scrupule, même vers des zones de guerre. L’action politique est désormais guidée par une volonté d’exclusion et de dissuasion, méprisant le droit d’asile et les droits humains.
La Belgique, jadis terre d’accueil, se ferme et expulsera sans scrupule, même vers des zones de guerre.
Droit de vivre en famille piétiné :
Le regroupement familial deviendra de plus en plus compliqué, empêchant les proches de se retrouver sous prétexte de critères absurdes et inhumains (ex : conditions financières excessives, exigences de logement adéquat, tests d’intégration subjectifs ou restrictions arbitraires basées sur la nationalité). Une volonté manifeste de segmenter la population entre « bon·nes » et « mauvais·es » migrant·es, suivant une logique discriminatoire et excluante.
[…] segmenter la population entre « bon·nes » et « mauvais·es » migrant·es
Surveillance et répression accrues :
Le gouvernement Arizona prévoit d’augmenter les capacités de détention administrative en centres fermés et d’intensifier la chasse aux sans-papiers. Les rafles et les contrôles abusifs se multiplieront, soutenus par des accords avec des États « partenaires », rendant les expulsions plus expéditives et inhumaines.
Une régularisation enterrée :
Seules les personnes étrangères jugées « méritantes » selon des critères stricts (intégration et ressources suffisantes) auront un droit de séjour durable. Les sans-papiers sont condamné·es à la clandestinité et à l’exploitation. Les primo-arrivant·es devront attendre cinq ans pour pouvoir en bénéficier. Les réfugié·es n’y auront droit que s’iels suivent un parcours d’intégration renforcé.
Expulsions express et déportations massives :
Des accords douteux avec des régimes autoritaires permettront d’expulser des personnes vers des pays en guerre ou sous régimes oppressifs, déshumanisant celles et ceux qui fuient déjà la misère et la violence.
La société civile contre-attaque !
Face à cette politique xénophobe, la riposte s’organise. Associations, syndicats et citoyen·nes engagé·es refusent cette dérive autoritaire et réclament une politique migratoire basée sur l’accueil et la dignité. Médecins du Monde et la Ligue des Droits Humains dénoncent la mise en danger des populations vulnérables, et le CIRÉ accuse le gouvernement de créer un enfermement et une invisibilisation des migrant·es.
Un projet politique réactionnaire et raciste :
Ce gouvernement s’aligne sur les pires tendances européennes en matière de migration, nourrissant la peur de l’Autre et flattant les discours nationalistes. Il instaure une politique ultra-conditionnée : seules les personnes « méritantes » et disposant de ressources suffisantes auront accès à l’aide sociale, méprisant la réalité des parcours de vie des migrant·es. Les droits des migrant·es ne sont pas négociables. Ce gouvernement mène une offensive contre la dignité humaine. Il est ironique que le MR affiche un portrait de Martin Luther King sur son immeuble, tout en soutenant des politiques qui répriment et marginalisent les plus vulnérables. Une hypocrisie flagrante, au détriment des droits fondamentaux.
Il est ironique que le MR affiche un portrait de Martin Luther King sur son immeuble, tout en soutenant des politiques qui répriment et marginalisent les plus vulnérables
– Dilara Lüle