Durant le confinement, certains ménages se retrouvent à devoir cohabiter presque de manière permanente ensemble, dans des espaces parfois très réduits, et ceci tend non seulement à aggraver les situations de violence préexistantes mais aussi à en créer de nouvelles : les « bulles d’oxygène » à l’extérieur de l’habitation n’existent plus et la promiscuité est plus intense.
Augmentation de 25 à 30% des appels sur la ligne «écoutes violences conjugales» depuis le début du confinement1
Ces appels ne représentent certainement qu’une infime partie des violences subies au sein d’un couple car être enfermé‧e avec son bourreau ne permet pas toujours de passer un appel2.
Rappelons que les victimes de ces violences conjugales sont en très grande majorité des femmes !
Difficulté supplémentaire, dans les centres d’hébergement le personnel est réduit, crise oblige. Or, ces centres étaient déjà surchargés avant la crise3.
Les enfants, aussi victimes
Les enfants, qui ont peu de moyens d’appeler à l’aide, peuvent aussi être victimes de la recrudescence de la maltraitance et de la violence.
Appel à vigilance
Sans appeler à la délation, veillons sur nos voisin·es, demandons de leurs nouvelles et soyons attentif‧ve‧s aux moindres signes de violence, tant conjugales qu’envers les enfants. En outre, la violence peut également s’exercer entre frères et sœurs, par exemple. Elle peut être aussi bien physique que psychologique, et elle peut toucher toutes les sphères d’une famille confinée ensemble.
Des initiatives à souligner
Des numéros utiles à rappeler
0800 30 030 | Écoute violences conjugales
02/542.14.10 | SOS enfants
103 | Écoute enfants
0471/414 333 | SOS Parents
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3. https://www.axellemag.be/violences-masculines-confinement/
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Mathilde Soumoy