Comment financer la protection du climat ?

financer la protection du climat

Copenhague 2009: échec. Voilà ce que nous avons en mémoire : aucun accord signé entre les parties, peu d’ambition, une société civile abattue et, surtout, une rupture de confiance.

Pourtant, des éléments importants concernant l’avenir du « financement climat » ont été décidés.

Sauvé par une trentaine de pays qui rédigent une déclaration politique, qui sera ensuite reconnue par l’ensemble des pays, Copenhague ouvre le débat sur le « financement climat ». En effet, pour atteindre les objectifs de réduction de gaz à effet de serre et aider les pays les plus vulnérables aux changements climatiques, il faut mobiliser de l’argent. C’est dans ce but que deux décisions sont actées en 2009, et confirmées en 2010.

Fast-Start et Fond vert pour le climat

La première décision : lancer un financement rapide, appelé « Fast-Start », à hauteur de 30 milliards de dollars sur deux années (2010-2012).  Les fonds levés par ce programme doivent être nouveaux et additionnels, financer de manière égale des projets d’atténuation et d’adaptation, et provenir de sources diverses. Ils doivent également privilégier des projets dans des pays plus vulnérables, par exemple les pays insulaires.

La deuxième décision : mobiliser à partir de 2020, et pour chaque année, 100 milliards de dollars via la création d’un Fonds vert pour le Climat. L’objectif est d’améliorer la transparence, en regroupant de nombreux fonds existants et de mieux identifier les sources et demandes de financement. Si l’objectif est fixé, la mise en œuvre est complexe. Le chemin reste long pour atteindre l’objectif fixé en 2020.

Origine des financements ?

Le débat sur l’origine des financements est également ouvert. Faut-il de l’argent 100% public ? Faut-il impliquer le secteur privé ? Et sous quelles formes : des dons, des prêts, des garanties ? Trouver des financements pour le climat, c’est toucher au sujet sensible des budgets nationaux. On se souvient de l’alerte lancée par les ONG pour dénoncer un mécanisme de double comptage, qui consiste à attribuer le même budget à la fois comme aide au développement mais aussi comme financement climat.

Pour nous, écolojistes, les pistes pour parvenir à financer l’atténuation et l’adaptation sont claires : mettre à contribution les spéculations et transactions financières, ou encore réorienter les investissements en dehors des énergies fossiles.  Alors, en avant !

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Nicolas Raimondi