• à Bruxelles | déc

    Demain, Bruxelles sous eaux ?

    Profitant de l’effervescence de cette dernière semaine de négociations à Paris, écolo j Bruxelles (les jeunes écologistes bruxellois) a mené ce mercredi 9 décembre une action symbolique en plein centre-ville afin de sensibiliser les citoyens face à l’une des conséquences majeures du réchauffement climatique : la montée du niveau des mers, et, de facto, la submersion des terres.

    En réduisant l’espace de circulation à l’aide de cônes et de banderoles, les jeunes verts ont sensibilisé de nombreux passants, visiblement peu informés des lourdes conséquences qu’entrainerait une passivité face au changement climatique, également au sein de notre pays.

    « En effet, selon les prévisions du cinquième rapport du GIEC sur les changements climatiques et leurs évolutions futures, notre pays serait soumis avant la fin du siècle à de fortes canicules un an sur deux, à des tempêtes lourdes d’impact, et à une hausse du niveau des mers bien plus conséquente que prévue initialement, amenant la mer du Nord à prendre le pas sur toute une partie du territoire s’étendant de la côte jusqu’à Malines, en passant par Anvers et Gand. Face au manque d’ambition évident de notre pays dans la lutte contre le changement climatique, écolo j Bruxelles tire la sonnette d’alarme et exige des différents gouvernements belges et des États présents à la COP21 une réponse immédiate afin de limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C, seuil pourtant déjà lourd de conséquences » souligne Adrien Volant, co-président d’écolo j Bruxelles.

    Étant conscient des réalités de notre société, écolo j Bruxelles invite à une sortie progressive des combustibles fossiles afin d’effectuer enfin la transition énergétique qui non-seulement permet un mode de consommation durable, mais consiste également en une source d’emploi au combien utile au sein de notre pays. En ce sens, écolo j Bruxelles exclut le nucléaire pour plusieurs raisons : tout d’abord car aucune solution satisfaisante n’a été trouvée pour éliminer les déchets radioactifs; ensuite car le développement du nucléaire civil pose la question de la prolifération du nucléaire militaire. De plus, le nucléaire est basé sur l’extraction de matières premières, activité polluante et dangeureuse à long terme…doit-on rappeler les catastrophes de Tchernobyl et Fukushima? Le risque 0 d’accident ne pourra jamais être atteint, encore moins lorsque l’on s’entête à maintenir en activité des centrales « out of date » pour les beaux yeux d’Electrabel!

    écolo j souhaite, un financement climatique juste. Ceci sous-entend que les parties s’engagent dans un système fiscal généralisé composé de deux piliers : un système de taxe sur les transactions financières et une fiscalité verte. écolo j souhaite aussi la mise en place d’un système douanier pour la zone UE envers les produits ne respectant pas les normes sociales et environnementales. Ces solutions permettront à la fois un financement crédible du Fonds vert et une diminution de l’investissement en carbone.

    Nous réclamons un accord juste et ambitieux à la COP21 pour combattre le changement climatique et avoir des politiques efficaces visant une société zéro carbone à l’horizon 2100, et ce à l’échelle mondiale. écolo j envisage la constitution d’une « Cour internationale des comptes pour le climat », chargée de contrôler et de rapporter les pays ne respectant pas les normes environnementales, en réalisant un véritable suivi au cas par cas.

    Pour écolo j, l’éducation au développement durable et aux enjeux climatiques passe par les différents piliers de l’éducation : l’école, la maison et les organisations de jeunesse. Pour Xavier Wyns co-président d’écolo j Bruxelles : « C’est un pilier élémentaire. Les générations futures, donc nos enfants et jeunes, doivent s’approprier toutes les questions liées au climat pour les gérer mondialement, tout en continuant l’éco-geste individuel. Il faut aussi les outiller pour comprendre les mécanismes utilisés par les secteurs privés pour influencer la décision politique via les lobbys (secteurs bancaire, pétrolier, …).«