à ULB | oct

Lettre ouverte au CA de l’ULB | Désinvestissons !

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Lettre ouverte aux membres du Conseil d’Administration de l’ULB pour demander le retrait des investissement de l’université dans les énergies fossiles.

Cher.e.s membres du Conseil d’Administration de l’ULB,

En décembre prochain aura lieu la conférence climatique à Paris et énormément d’acteurs de notre société se mobilisent pour réclamer une action forte pour le climat. Pourtant, nous avons récemment appris que l’ULB sous-traite la gestion de son fond de pension à AG Assurances, sans aucune clause sur la destination des placements. De l’argent de l’ULB est donc très probablement placé dans le secteur des énergies fossiles sans aucune remise en question.

Les changements climatiques ne vont qu’accentuer les inégalités et les injustices au niveau mondial puisque c’est bien dans les pays du Sud que les catastrophes et les changements vont être les plus douloureux. Une situation d’autant plus injuste que ce sont les pays du Nord qui sont les premiers responsables. Ces changements climatiques ont déjà des effets concrets actuellement et ce sont déjà 22 millions de personnes en 2013 qui ont été contraintes de quitter leur territoire en raison de changements environnementaux, devenant des réfugiés climatiques.

Nous sommes convaincus qu’en tant qu’étudiants, mais surtout en tant que citoyens, nous avons le devoir d’interpeller nos dirigeants, et dans le cas présent le Conseil d’Administration de l’ULB, sur la situation de dépendance dans laquelle nous nous sommes englués depuis trop longtemps vis à vis de ces énergies polluantes.

De plus, il est désormais possible de démontrer qu’un retrait des investissements dans les énergies fossiles ne va pas affecter la rentabilité des placements. En outre, ces investissements représentent un risque d’autant plus grand que de futures régulations imposées par les états sur les émissions de gaz à effet de serre sont à prévoir. Les placements dans les énergies fossiles sont résolument ceux du passé et l’ULB pourrait s’en passer sans impact substantiel sur la rentabilité de ses placements.

C’est pourquoi nous voudrions vous encourager à poursuivre dans le sens de l’éco-responsabilité et vous demander d’ajouter des clauses très claires sur ces fonds de pensions, afin de retirer les investissements dans les énergies fossiles. L’ULB doit prendre son rôle d’acteur dans la lutte contre les injustices climatiques au sérieux et agir pour préserver notre planète pour les générations futures.

L’ULB s’inscrirait ainsi dans la nouvelle vague des institutions éco-responsables, au même titre que 180 autres organisations dans le monde telles que l’Université d’Oxford, l’Eglise de Suède, ou encore la ville de Seattle. C’est maintenant au tour de la Belgique d’entrer dans cette dynamique de désinvestissement fossile, avec peut-être pour notre université, le très flatteur statut de pionnière.

Nous vous invitons chaleureusement au débat que nous organisons avec Bernard Bayot de Financité et Mathias Balcaen de Greenpeace ce jeudi 22 octobre intitulé « L’ULB investit dans les énergies fossiles ?!» à 18h au H1302.

Merci d’accuser réception de ce courrier, Dans l’attente d’une réaction positive de votre part,

Le cercle écolo j ULB.


Personnes de contact :
Clara Gruner, coprésidente cercle écolo j ULB , ulb@ecoloj.be – 0472 63 79 05
Hugo Périlleux Sanchez, coprésident cercle écolo j ULB, ulb@ecoloj.be – 0478 42 38 68

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  1. Didier Viviers, Recteur ULB / Auteur du Post

    Et voici la réponse du Recteur de l’ULB à la lettre ouverte d’écolo j ULB :

    Madame, Monsieur,

    Je vous remercie pour votre courrier et pour l’invitation au débat prévu ce soir. Je ne pourrais malheureusement pas y assister, étant retenu par d’autres engagements pris de longue date.

    Je tiens cependant à vous informer que l’ULB s’est engagée dans un positionnement par rapport à sa responsabilité environnementale depuis maintenant dix ans et que nos engagements dans la voie de la lutte contre le changement climatique, que nous ne pouvons certes plus ignorer, ne cessent de s’intensifier.

    Le premier date de 2006, avec la politique environnementale de l’ULB. En 2012, nous avons élargi nos objectifs en signant le traité Rio+20 pour les établissements d’enseignement supérieur. En 2015, le CA a approuvé une politique de mobilité durable. Et je viens ces derniers jours de ratifier un engagement au nom de notre institution pour la COP 21, dont l’un des points stipule précisément la nécessité d’accélérer la transition vers une économie Low carbon au profit des énergies renouvelables.

    Je prends donc bonne note de votre proposition de désinvestir de l’économie carbone les avoirs financiers de l’ULB. Mais la mise en oeuvre d’une telle proposition requiert une analyse préalable de notre portefeuille financier et l’interpellation de nos gestionnaires financiers sur cette question.

    Ce n’est qu’en connaissance de cause et en tenant compte de nos engagements antérieurs que nous serons à même de nous prononcer sur la faisabilité d’une telle proposition.

    Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de mes sentiments dévoués,

    Le Recteur,
    Didier Viviers

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