Mobilité et aménagement du territoire, l’édito

Les défis actuels tels que la crise climatique et ses conséquences, l’augmentation de la population mondiale, la hausse des prix de l’immobilier et la difficulté de nombreuses personnes à bien se loger imposent de repenser nos habitudes de bâtir, de se loger, de se déplacer et de vivre l’un·e avec l’autre; en soit, d’organiser notre vie commune de manière durable.

Les questions d’aménagement du territoire et de mobilité sont sources d’égalité – ou non -. Elles découlent de choix politiques et questionnent la manière dont nous envisageons notre relation à l’autre, à l’espace et à la nature. Un exemple bien marquant est celui des viaducs de Long Island (New York). Autour des années 1950, ces derniers ont été construits volontairement bas par Robert Moses pour empêcher le passage de bus publics et ainsi la venue des populations pauvres et des personnes noires, qui utilisaient principalement les transports en commun ( Does artefacts have politics ?, Langdon Winner ).

Les différents États des Nations Unies ont défini des Objectifs de Développement Durable (ODD) à atteindre d’ici 2030: 17 objectifs ambitieux qui visent à atteindre une société durable et inclusive pour tout le monde. Les solutions imaginées, envisagées puis proposées doivent permettre d’atteindre cet objectif général.

Les différents articles de ce nouveau numéro s’inscrivent dans cette lignée.

Comment passer à une mobilité douce et partagée ? Favoriser les smart cities et la smart rurality, une fausse bonne solution ? Comment encourager les voyages en train comme alternative à l’avion ? Quelle mobilité douce choisir en campagne ?

Tant de questions que les membres d’écolo j ont choisi d’aborder dans ce nouveau numéro du Jump. Les rédacteur·trice·s proposent des analyses personnelles, des expériences vécues, des témoignages, mais aussi des alternatives soutenues par ces membres pour réussir à organiser nos sociétés de manière durable et inclusive avec des solutions accessibles.

Roxanne De Smet, rédactrice en chef