Élections au Conseil de la Jeunesse: mais où sont les femmes ?

ou sont les femmes

Août 2015, je vois l’appel d’écolo j pour se présenter au Conseil de la Jeunesse.

Ni une, ni deux, je saute sur l’occasion ! Je m’attends à de nombreuses candidatures, mais je ne découvre que Louis. À partir de là, il faut que je lance ma candidature !

Je me retrouve un peu perdue… Cette description que je dois faire, mes idées que je dois énoncer, seront-elles publiques ? Et cette photo d’identité qu’on me demande sur fond blanc, sera-t-elle vue de tous ? J’essaye de trouver le plus grand nombre d’infos sur les précédents candidats, mais peu de résultats.

Organe représentatif de la Jeunesse, vraiment ?

Une fois ma candidature déposée, nous sommes invités à nous rendre à une séance d’information. J’arrive, avec un peu de retard, dans une salle remplie de jeunes hommes en costard… C’est certain, je me suis trompée d’endroit ! Mais on m’affirme que c’est bien la réunion pour les candidats au Conseil de la Jeunesse. Mais où sont les femmes ? Pourquoi tout le monde se regarde-t-il en chien de faïence ? Je découvre alors le Conseil de la Jeunesse : un organe pour la Jeunesse, mais qui ressemble fort au jeu de nos politiques. J’ai eu beaucoup de mal à me retrouver dans ce groupe, trop bien habillé. Mais, ça me motive, je veux représenter d’autres idées, et surtout j’ai une grande envie d’être là pour dire que nous aussi, les filles, on est capables d’avoir des idées et de les exprimer !
Commence ensuite notre campagne. Enfin, ce qui devait y ressembler. Je crois que les moyens fournis n’ont pas été suffisants. De plus, le Conseil de la Jeunesse est trop méconnu : à part les candidats et leur famille et amis, qui connaît le Conseil de la Jeunesse et ses fonctions ? Il est très difficile de faire campagne pour une fonction inconnue par le public. C’est mon regret.

Le début d’une nouvelle expérience

Arrive le 30 octobre et l’annonce des résultats. Ayant scruté les pages des autres candidats, je ne pars pas gagnante. Je remarque qu’ils sont nombreux à faire partie de fédérations étudiantes, ce qui leur vaut une plus grande visibilité. Et ne parlons pas des candidats indépendants, qui n’en ont que le nom…
Le verdict tombe. Ni Louis, ni moi, ne sommes élus. La déception est là : peu de filles élues (une parité à 1/3, vous y croyez ?) et, surtout, nos idées ne pourront pas être défendues. Mais la motivation est toujours là ! Je vais suivre de très près ce Conseil de la Jeunesse, en espérant pouvoir le rejoindre. Mais surtout, je vais m’engager au sein de la commission « genre », où de nombreuses choses doivent être dites !

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Laura Goffart