En Belgique comme partout ailleurs dans le monde, qu’iels soient élèves en secondaire ou étudiant·e·s universitaires, des milliers de jeunes ont répondu présent·e·s dans les rues de Bruxelles depuis plusieurs semaines pour clamer haut et fort qu’il est temps de lutter en faveur d’un meilleur avenir.
Ensemble, iels luttent contre le changement climatique. Iels ne veulent plus entendre parler des hausses de température ou de la fonte des glaces. Pour elleux, ça suffit ! Iels tirent la sonnette d’alarme pour un monde plus juste et durable.
Se réunissant en général un jour par semaine, les jeunes se rassemblent aux quatre coins du globe, laissant leur imagination créer des pancartes avec des messages à la fois originaux et percutants
C’est mi-mars qu’a eu lieu la plus en grande marche à l’échelle mondiale jamais organisée pour le climat : des rassemblements en masse ont été dénombrés dans plus de 2000 villes à travers le monde.
Des mouvements tels que Youth for climate ou Students for climate ont été lancés. À l’origine de ces mouvements de masse : une jeune suédoise de 16 ans du nom de Greta Thunberg. C’est elle qui a initié les jeunes à manifester durant les heures de cours, d’abord dans son pays natal. Le mouvement s’est ensuite propagé en Europe pour enfin faire le tour du monde. Rien n’arrête cette adolescente au caractère bien trempé. En effet, en allant au bout de ses convictions, elle a occupé l’espace médiatique en Europe mais aussi à l’international et a été invitée au sein d’institutions politiques comme ce fut le cas au parlement suédois ou au parlement européen.
Et comme les réseaux sociaux n’échappent pas à cette génération, des hashtags ont vu le jour comme #ClaimForClimate ou #FridaysForFuture suivi du pays respectif afin de sensibiliser encore plus de personnes à travers le monde.
Les anciennes générations mais aussi de nombreuses ONG ou ASBL ainsi que certaines célébrités n’ont pas hésité à apporter leur soutien à cette jeunesse consciente et responsable
De même, le milieu académique a lui aussi fortement soutenu les étudiant·e·s dans leurs mobilisations. Qu’il s’agisse de professeur·e·s ou de directeur·rice·s d’école ou encore de recteur·rice·s d’universités. Tou·te·s ont mis en avant les démarches entreprises par leurs étudiant·e·s allant parfois jusqu’à les soutenir sur le terrain. En effet, le changement climatique est un enjeu planétaire et intergénérationnel.
Cependant, ce mouvement, qui a pris de l’ampleur au fur et à mesure des semaines, a soulevé quelques inquiétudes dans le corps professionnel des écoles. En effet, les absences se sont multipliées au sein de nombreux établissements, désertant les classes et laissant les enseignant·e·s seul·e·s face à une minorité d’élèves présent·e·s. Il a donc fallu gérer toutes ces absences mais aussi assurer la sécurité des élèves se rendant aux manifestations en leur demandant un accord parental.
La jeunesse est en marche. La vague verte est en marche. La révolution est en marche
Marche après marche, plus rien ne les arrête, plus rien ne les fatigue. Déterminé·e·s et engagé·e·s, ces jeunes sont l’espoir de demain. Soucieux·ses des dégâts humains et industriels causés à la planète, iels viennent sauver celle-ci au travers de leurs manifestations mais aussi et surtout au travers de leurs actions quotidiennes. En effet, se mobiliser c’est bien mais agir c’est mieux. Conscient·e·s qu’iels ne pourront pas tout changer elleux-mêmes, ces mouvements visent d’abord à conscientiser et responsabiliser un maximum de personnes allant du et de la citoyen·ne lambda à l’élu·e politique. Et vous, avez-vous déjà mis en place ou réfléchi à un geste écoresponsable ?
Si certain·e·s veulent encore assurer un environnement sain et vivable pour les années avenir, d’autres remettent en question le changement climatique
Il s’agit des climato-sceptiques. Ces dernier·e·s ont réfuté les recherches scientifiques montrant les phénomènes gravissimes liés au changement climatique. Il s’agit essentiellement de grandes entreprises européennes ou américaines qui nient les effets du réchauffement climatique et qui influencent certain·e·s parlementaires en les finançant ou en retardant certains processus législatifs.
Il faut dire que ces climato-sceptiques sont en partie encouragé·e·s par des groupes d’influence qui ne voient pas de raison de changer nos modes de production et de consommation afin de réduire les effets néfastes liés aux dérèglements climatiques. Les lobbys de grandes entreprises et industries (chimie et pétrochimie, agro-alimentaire, automobile, métallurgie, textile,..) n’échappent à aucun pays dans le monde.
Au final, il s’agit d’une élite qui fait frein à l’ensemble de l’Humanité. Les jeunes l’ont bien compris et nombreux·ses sont ceux et celles qui luttent contre ces lobbies politiques et économiques.
Cette jeunesse est forte et ambitieuse. Qu’elle continue de croire en elle et de rêver à un autre monde comme dirait le célèbre groupe Téléphone. Un monde meilleur où justice sociale rime avec justice climatique.
___
Assia Bencer Alaoui