A mon arrivée à ECOLO, en 1997, tu n’existais pas. Incroyable, n’est-ce pas ? Même pas imaginable aujourd’hui !
Si tu n’existais pas, il faudrait t’inventer qu’on dirait. Et effectivement, certain(e)s t’ont inventée.
Ils et elles se sont dit qu’il ne fallait pas que nous, les écologistes, nous fassions comme les autres partis, qui ont leur « organisation de jeunesse » politique, sas obligé pour l’ascension dans la hiérarchie des fonctions. Petit parti avant le grand, pour « faire comme si », s’entraîner, jouer des gros bras pour montrer qu’on est capable de crier plus fort que les autres. Je les avais d’ailleurs vus de près, juste avant mon engagement écologiste, lorsque j’avais eu l’occasion d’exercer pendant quelques temps la présidence du Conseil de la jeunesse d’expression française. A l’époque, j’avais regretté la trop grande politisation et le conservatisme de cette instance, censé représenter la jeunesse et agir pour sa meilleure prise en compte par les politiques.
Accueillir les jeunes autrement
Ils et elles, donc, se sont dit que nous, les écologistes, on devait accueillir les jeunes autrement. D’abord, que ce ne serait pas un passage obligé. On peut s’investir dans écolo j, mais on peut aussi en même temps s’inscrire à Ecolo. Ou pas, et inversement. Que écolo j, ce ne sera pas l’école des fans, le petit cirque avant la cour des grands. Que ce serait un lieu de rencontre pour les jeunes, permettant d’aborder des problématiques qui les touchent particulièrement, à leur façon, selon des modes d’action différents de l’action politique plus classique. Et puis, surtout, elles et ils se sont dit qu’il fallait laisser faire les jeunes, qu’ils trouveraient bien la manière …
Et c’est ce que tu fais.
Les jeunes et la politique en 2015
Et ce n’est pas facile pour les jeunes, en 2015, de croire en la politique. De croire qu’un autre monde est effectivement possible. Que leur voix peut être entendue. Elle est pourtant absolument vitale pour leur avenir. Et il est tout aussi vital pour notre avenir à tou‧te‧s que les jeunes aient envie de s’investir dans le monde réel, de se l’approprier, de le changer, de le faire évoluer.
Enfin, moi, c’est comme ça que je te vois.
Alors bon anniversaire écolo j ! Et longue vie à toi !
___
Philippe Henry, député wallon Ecolo