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Retour sur || Herfst Weekend Automnal 2015 || Réfugiés: Histoires et récits

Témoignage d’Elise DePauw, pour la plateforme  » Bienvenue à Tournai « 

C’est une plateforme associative et citoyenne. Ils travaillent depuis 5 ans sur un accueil pour les réfugiés, sur une réflexion par rapport à cela, avant la mise en place du centre actuel.

Ils se sont fixés trois finalités / buts, à savoir :

1. Faciliter le dialogue interculturel et l’intégration de tous dans la vie de la cité.

2. Prévenir les dérives de l’extrême droite.

3. Contribuer à une meilleure intégration des personnes étrangères ou d’origine étrangère à Tournai.

Ils se sont donnés également des objectifs « opérationnels » :

1. Accompagner les primo-arrivants dans leur démarche d’insertion.

2. Permettre l’exercice de leurs droits les plus élémentaires.

3. Faciliter la réorientation vers les services existants.

4. Activer un travail de réseau entre le monde associatif, les services publics, des citoyens-bénévoles.

5. Initier un parcours d’intégration pilote à Tournai.

Cette plateforme s’est confrontée aux positions de certains responsables politiques à Tournai.

De quelle façon la solidarité s’est-elle mise en place et comment garder la grande mobilisation citoyenne sur le long terme ?

On a vu une synergie entre l’associatif et le monde citoyen (spontanéité-créativité). Le centre n’a que 2 mois mais la plupart des 500 réfugiés seront encore là dans un an. Donc il est important de garder cet élan et cette énergie citoyenne. De plus, les opinions défavorables au projet de soutien des réfugiés sont toujours là.

Comment est assuré le suivi des réfugiés dans le cas où ils reçoivent une décision négative et doivent alors quitter le territoire ?

La plateforme n’a pas d’information sur cela mais lors des permanences, les personnes sont accompagnées.  Souvent quand elles reçoivent un ordre de quitter le territoire, les personnes concernées se «volatilisent» pour échapper à l’arrestation, à un enfermement en centre fermé ou à un retour de force dans leur pays. Le gouvernement a d’ailleurs décidé qu’il n’y aura pas/plus de processus de régularisation collective.

Le statut de réfugié, en Belgique, est normalement illimité dans le temps. Mais il y a un projet de loi de la NVA pour le « faire périmer » après 5 ans. Si, par exemple, les problèmes qui leur ont fait fuir leur pays « s’arrêtent » (si la guerre en Syrie s’arrête par ex.), même si tout est détruit, ils devront y retourner (si ce projet de loi passe).

On a vu une grosse mobilisation à Mouscron pour l’ouverture d’un centre d’accueil, similaire à celui de Tournai. Le tissu associatif est fort. A tournai, le relais des médias était assez positif. Cependant deux points de vue s’opposent : le bourgmestre de Tournai, mitigé et plutôt négatif envers la question des immigrés (donne une mauvaise image de la ville) et les associations, au contraire, donnent une « image positive ». La plateforme fait un travail de plaidoyer auprès du monde politique.

Le témoignage de Sami, réfugié afghan maintenant régularisé, qui a parlé de la guerre en Afghanistan et de son parcours doit encore être traduit. Il sera disponible prochainement.

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